Le monde futur sera (ou pas) "Z"
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Il fût une époque où dans les cours de récréation le héros signait son nom d'un "Z". Mais qui dans la génération "Z" se souvient de Zorro ? Il faisait rêver les enfants qui voulaient sauver le monde ... Certains, plus jeunes, se rappeleront même d'un autre héros de manga venu du pays du soleil levant ; Dragon Ball lui aussi "Z".
La génération "Z" adolescente et jeune adulte commence à faire trembler les anciennes générations "X", "Y" et manifestent même contre celle des baby-boomers, qui ne sont rien de moins que leurs grands parents, qu'elle accuse d'avoir épuisé la planète pour leur simple plaisir leur laissant une dette écologique et économique sans précédent !
Une génération né avec les nouvelles technologies qui ne connaît le monde au travers de deux prismes ; réel & virtuel. En octobre dernier, Mark Zuckerberg (et oui, encore un "Z" parmi nous) annonçait le développement d'un nouvel espace virtuel le metavers où chacun d'entre nous pourrait créer un avatar, rencontrer d'autre personnage virtuel et commercer avec eux sur le modèle déjà connu de l'univers de "second life". Une vision du monde où nos rapports sociaux à plus ou moins long terme se confonderaient dans un entre deux réel et numérique, avec bien entendu une arrière pensée toute sauf altruiste.
Si tout le monde a vu dans les nouvelles technologies un formidable vecteur de croissance économique, souvent des bulles spéculatives, personne n'a vraiment voulu voir l'influence que les fameux GAFAM avaient sur nos vies. Une influence qui depuis l'émergence des réseaux sociaux, vire au contrôle plus ou moins assisté de nos démocraties tout en échappant aux gouvernement et pire encore aux citoyens.
Toujours connectés, et pourtant si seuls devant nos écrans, les géants du numérique ont créé une génération de zombies narcissiques qui discutent en permanence avec leurs semblables, mais justement qu'avec ceux qui leurs ressemblent. Frustrés et impatients, nous ne parvenons plus à créer un collectif autour de valeurs et d'idées qui se débattent sans fin autour d'un verre et jusqu'au bout de la nuit.
Cet état d'esprit, a sans aucun doute et en parti, permis de faire émergé une génération de réactionnaires qui voudraient nous ramener à une époque, que même les baby-boomers (encore eux) n'ont pas connu. Celle qu'un certain ex-journaliste et désormais candidat à l'élection présidentielle, Éric Zemmour, nommé "Z" ou plus grossièrement "Zob" sur les réseaux sociaux (on y revient aussi).
Définitivement, on espère que cette vision conservatrice, passéiste et raciste du monde et que d'aucun appel souverainiste restera là d'où elle n'aura jamais du sortir ; dans les poubelles de l'histoire ! Mais n'oublions pas que celui qui il y a encore quelques semaines pensaient avoir crevé le plafond de verre de l'extrême droite dans les sondages, admirait celui qui s'est pour toujours mis au banc des nations, le président de la fédération de Russie : Vladimir Poutine.
Ce dernier, a déclenchée le 24 février 2022 une campagne militaire, envahissant l'Ukraine avec des chars et des engins militaires russes reconnaissables par un "Z" peint sur leur carlingue. Une invasion qui nous rappelle les terribles heures de la seconde guerre mondiale et de la guerre improprement dite "froide" qui s'en est suivie divisant le monde en deux blocs ; Est & Ouest. La paix que les capitalistes nous avaient vendu avec les biens de consommation que la mondialisation dite "heureuse" avait promis de maintenir ad vitam aeternam est donc fragile !
On terminera donc par un dernier héros, qui peut lui aussi se signer par un "Z", Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, hier acteur fantasque, aujourd'hui vrai sauveur de l'idéal du monde moderne et démocratique.
La génération "Z" qui défile dans de grandes marches pour le climat dans toutes les grandes villes de la planète devra donc choisir (ou pas) entre un retour vers un monde plus sobre mais pas passéiste, et un monde d'illusions où chacun s'enferme dans une communauté aux intérêts parfois contradictoires. À moins, et faisons leur confiance, qu'ils choisissent de construire un monde où le réseau internet leur permettent des interactions avec leurs semblables de cultures et de pensées différentes mais qui ont la même conscience de la nécessité impérative de préserver, pour ne pas dire sauver, la planète !
Après Blanquer, quelle école pour 2022 ?
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Installer au ministère de l'Éducation nationale en mai 2017, Jean-Michel Blanquer finira probablement le quiquenat d'Emmanuel Macron à ce poste.
Présenté comme un pragmatique « conservateur » contre les pédagogistes « progressistes », il se révèle très rapidement comme un idéologue dogmatique et autoritaire ! Fin connaisseur de l'Éducation nationale comme l'introduisait tous les médias, il n'allait pas s'en laisser compter par l'inertie des syndicats. Il fait désormais l'unanimité contre lui de tous les acteurs du système scolaire depuis les syndicats d'élèves, d'enseignants et de chefs d'établissement jusqu'aux plus tempérées associations de parents d'élèves, fermant toutes les portes de la contradiction et du dialogue.
En réduisant les intentions des réformes sur les rythmes scolaires et la réforme du collège dès sa prise de fonction, il sera aussitôt désavoué par l'OCDE qui pointera un retour à une politique scolaire contraire à l'égalité des chances - Rappelons que l'OCDE pilote l'évaluation internationale du suivi des acquis des élèves (PISA).
Se vantant très longtemps du dédoublement des classes de CP et CE1 dans les écoles des zones les plus défavorisées, les premiers rapports nuances très nettement la pertinence de ces dédoublements et dont on peut craindre l'effacement des effets positifs pour les enfants dès lors qu'ils rentreront au collège. Personne ne le contredira sérieusement quand il se targuera de première remontées « encourageantes » en lui faisant remarquer que l'efficacité d'une réforme scolaire se mesure sur 10 voir 15 ans.
Si dès sa première rentrée, il fait remplacer le système d'orientation vers le supérieur « APB » pour « PARCOURSUP » il enclenchera dans la même dynamique les réformes des lycées généraux, techniques et professionnels déstabilisant complètement les organisations des établissements. Pire, ces réformes illisibles s'avèrent immédiatement en contradiction avec PARCOURSUP - Si les enseignements de spécialités visent à permettre aux lycéens de choisir en fonction de leur appétence pour telle ou telle matière, le système d'orientation s'appuiera sur la pertinence de ces choix pour valider ou non la candidature du furur bachelier dans telle ou telle école / université du supérieur. Plus encore, Blanquer supprimera l'enseignement des mathématiques dans le tronc commun jugée ouvertement inutile pour la vie quotidienne - mais c'est peut-être est-ce son pragmatisme qui a guidé sa décision, les postes de professeurs de mathématiques sont souvent laissés vacants qu'il réduira cette discipline à une spécialité finalement rendue difficile pour ceux qui la choisiront. Les humanités contre l'esprit rationnel et cartésien, pourtant si nécessaire pour être capable de prendre le recul nécessaire dans un monde si complexe.
On passera sur la mise au pas de son administration, et la tentative de vouloir museler toute forme de constestation interne ou externe en régentant au travers sa loi sur l'école de la confiance une grande partie des forces vives du système éducatif français.
Mais quand l'idéologie se fracasse sur le mur de la réalité et que la mise en oeuvre des réformes dans les établissements se déploie dans une grande confusion, les élèves, les familles, les professeurs et l'administration de l'Éducation nationale se rebiffent et dénoncent le flou et le manque d'anticipation de ces changements pourtant prévisibles.
Soyez solidaire, Vaccinez-vous !
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La stratégie désordonnée et la communication pour le moins confuse voir contradictoire du gouvernement, couplé cela aux journalistes avides de polémiques pour faire monter leur audience, on aura clairement permis aux complotistes de prospérer et devenir l'opposition la plus écoutée de France. Ajouté à cela que chacun garde plus ou moins inconsciemment les mensonges et les scandales qui ont émaillé les dernières décennies depuis le nuage de Tchernobyl arrêté aux frontières de la France jusqu'à l'affaire plus récente du Médiator en passant par le scandale de la vache folle, les français sont resté méfiants.
Pour autant, pouvait-on imaginer il y a un siècle que notre espérance de vie dépasserait 80 ans ? Que la tuberculose serait réduite à quelques cas par an ? Ce qui semble aujourd'hui acquis, évident dans notre santé ne l'était pas pour nos grand-parents et arrière-grand-parents ? Qu'avoir un cancer, une leucémie, ... ne nous condamnait plus systématiquement à une mort à très court terme ? Que naître avec la mucoviscidose ou une malformation cardiaque ne nous empêchait pas d'espérer mener une vie d'adulte, d'avoir des enfants, une vie sociale et professionnelle ? Hors, les antivaccins et autres médico-sceptiques peuvent expliquer à l'envie qu'on veut leur injecter des produits visant uniquement à faire faire des profits à l'industrie pharmaceutiques on tombe rapidement dans la théorie complotiste quand certains tentent de conforter leur argumentation en précisant que cela est organisé à l'échelle mondial avec la complicité des gouvernements pour mieux contrôler la population. Un acte de rébellion absurde et irresponsable qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l'ensemble de la société !
Vers la subordination des enseignants
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Comme l'a indiqué au café pédagogique la DGRH de l'Éducation Nationale Josette Théophile les textes concernant la nouvelle forme d'évaluation des enseignants est prête et sera mise en place dès la rentrée 2012, même si le ministère affirme que la consultation avec les organisations syndicales des enseignants, des inspecteurs et des chefs d'établissement se poursuit - L'ex-DRH de l'Oréal Luc Châtel applique la politique sarkozyste de dénigrement des syndicats ; "on vous consulte pour dire que l'on implique les partenaires sociaux, mais on fera comme on voudra !".
Certes, la forme actuelle d'évaluation et de progression de carrière des enseignants est loin d'être satisfaisante, et tout le monde s'accorde à le dire. Mais alors qu'elle croisait le regard pédagogique d'un inspecteur (extérieur à l'établissement) avec celui du chef d'établissement sur l'implication auprès des élèves, dans les équipes et dans l'établissement du professeur, elle sera désormais une appréciation unique du directeur. Derrière cette réforme ; la disparition du corps d'inspection (ce qui fera des économies substantielles) et la subordination des enseignants à leur hiérarchie (les chefs d'établissement étant plus serviles à mettre en œuvre la politique du ministère et les directives rectorales).
Ainsi l'Éducation Nationale met en œuvre une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, à savoir la rémunération "au mérite" des fonctionnaires, omettant d'expliquer que désormais tous les enseignants avanceront au même rythme (ou presque) et plus lentement qu'auparavant. Un système qui ne reconnaîtra pas plus qu'avant le travail et la qualité de chacun des professeurs, probablement plus son autorité que ses compétences pédagogiques (celui qui gardent les élèves les plus turbulents, ne fait pas de vague, ... sera plus méritant que celui qui soulève les problèmes).
Les enseignants voient dans cette réforme la mise sous tutelle de leur travail. Un conditionnement à la politique du directeur qui aura un pouvoir quasi absolu sur les orientations de son établissement, les budgets alloués plus généreusement aux enseignants qu'il veut promouvoir laissant aux autres les miettes et les difficultés pédagogiques qui vont avec.
Les inspecteurs qui voient déjà leur corps disparaître sur la forme, et une non-prise en compte de la compétence "disciplinaire" des professeurs sur le fond. Eux qui se faisaient l'écho auprès des instances dirigeantes de ce qui se passaient sur le terrain comprennent que l'Éducation Nationale veut surtout ne plus rien entendre de la base.
Quand au personnel de direction du (publique) ils voient là une nième mission qui leur est confiée, et souligne leur incompétence en matière d'évaluation disciplinaire. Sans compter que ceux-ci risque de diviser leur établissement ou de jouer aux démagogues s'ils veulent maintenir la cohésion de leurs équipes et donc la qualité des pratiques auprès des élèves - les principaux impactés faut-il le rappeler ! Les familles doivent prendre conscience que cette nouvelle forme d'évaluation risque bien plus de paupérisé la prise en charge des élèves que de lui donner un sens collectif cohérent.
La soit disant "autonomie" des établissements scolaires tournent à l'hyper-hiérarchisation du système. Une stalinisation du service publique d'éducation aux antipodes de ce qui se pratique dans le privé qui privilégie souvent l'intevention d'un cabinet extérieur pour effectuer sa propre évaluation.
Les syndicats du publique comme du privé ont d'ores et déjà appelés à une journée de protestation le 15 décembre prochain !
Liens :
L'appréciation de la valeur professionnelle des enseignants
L'évaluation des enseignants du secondaire confiée aux seuls chefs d'établissement ?
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