La visite du président chinois Hun Jintao a été l'occasion pour Nicolas Sarkozy d'afficher l'harmonie qui règne entre les deux pays.
À la clé de cette visite, alors que le président français s'apprête à prendre la présidence du G20, de "gros" contrats qui ne pouvaient souffrir des jérémiades des défenseurs des droits de l'homme. En effet, 20 milliards, ce n'est pas une paille - et même si ces contrats, comme d'autres auparavant, n'iront peut-être pas à leur terme - Nicolas Sarkozy tient comme dans ce genre d'occasion à s'afficher en VRP des grandes entreprises françaises.
Lors de leur déplacement à Nice, le président français n'a pas hésité à déclarer à la presse avoir parler des droits de l'homme avec Hun Jintao, sans tabous. Pendant ce temps, la police française arrêtait des militants de Reporters Sans Frontières (RSF) demandant la libération de Liu Xiaobo (prix nobel de la paix, chinois emprisonné pour "subversion"). Et la presse suspectait l'Élysée d'avoir demandé à la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) de surveiller les journalistes enquêtant sur l'affaire Woerth-Bettencourt - après le vol d'enregistrements "à charge" dans les locaux de Médiapart, et d'ordinateurs de journalistes du Point et du Monde.
Hun Jintao et Nicolas Sarkozy ont dû avoir des échanges fructueux sur la liberté d'expression, et surtout sur les moyens de faire taire toutes critiques de leur régime politique respectif.