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En tête de copies - NotesTout juste reconduit dans ses fonctions le ministre de l'éducation nationale Luc Chatel, jusqu'alors très discret, préférant honorer sa fonction de lèche botte... euh je veux dire de porte-parole de l'ump a lancé une nouvelle expérience pour le lycée ; l'enseignement de la philosophie en classe de seconde.

La philosophie discipline visant la rigueur du raisonnement, la capacité à prendre du recul sur les choses, la sagesse, ... mère de l'expression d'un pensée libre - paut-être veut-il instituer des cours de rattrapage pour son mentor nicolas ?

La philosophie, c'est entendu, ne peut qu'apporter un plus à l'éducation des adolescents confrontés à un monde de plus en plus complexe, intransigeant, et qui demande une capacité à apprécier les situations sereinement. Peut-être même les pousser à une réflexion qui les incitera à se révolter contre l'ordre ancien qui l'a enfanté. Tout le monde - ou presque - devrait alors se réjouir de cette annonce ? Sauf que l'expérimentation ne sera pas une discipline supplémentaire, mais consistera à une intervention en ECJS (actuel pré-carré des professeurs d'histoire-géographie), en accompagnement personnalisé ou dans les enseignements d'exploration. Un tour de passe qui vise dans un même temps à faire avaler la pilule de la suppression des 16000 postes prévue pour 2011 et accompagner cette mesure - en effet, cela permet de réduire le nombre de poste d'autres disciplines. On supposera que M. Ferry (Luc), le philosophe star des médias, ex. ministre de l'EN, a soufflé cette suggestion à son ami de droite...

Cependant en marge de cette proposition "intéressante" malgré tout, l'appel de plusieurs intellectuels pour l'abolition des notes à l'école primaire,  le ministre de l'éducation nationale  a immédiatement donner une fin de non recevoir à la requête des abolitionnistes. Une chimère qui ne peut satisfaire un monde où la culture de la compétition doit être assimilé le plus rapidement possible dans la tête des enfants pour qu'ils soient demain les promoteurs aguerris du principe de la libre concurrence et du libéralisme débridé. Car contrairement à ce qui est martelé par l'ami philosophe du pouvoir Luc Ferry, le système de notation n'est pas un simple thermomètre voir une simple polémique clivant  droite et gauche, mais bel  et bien une source de stress peu efficace pour l'apprentissage des connaissances de nos chérubins, et ce, bien au-delà du primaire.

Rappelons qu'il existe bien d'autres systèmes d'évaluation, et en particulier celui des compétences acquises ou non, bien plus compréhensible pour les élèves, et leurs parents. Le principe est simple, il vise à l'acquisition de compétences ; savoir lire, écrire un texte d'un niveau donné, conjugué un verbe à tel ou tel temps, compter, calculer additions, multiplication, ... On retient en général trois degré d'acquisition : non acquis, en cours d'acquisition, acquis - C'est un système qui est utilisé parallèlement aux notes dans bon nombre d'établissement, et en particulier dans les lycées professionnels depuis longtemps, mais également pour l'évaluation du Brevet Informatique et Internet (B2i), en anglais, ... Bref, et contrairement à que voudrait nous faire croire les réactionnaires, il ne s'agit pas d'un système "relativisme" ramené sur le tapis par des nostalgiques post-soixante huitards.

Difficile en tout cas d'imaginer que ce gouvernement, comme les autres avant, et ceux à venir puisse transcender les courants pédagogiques et viser l'éducation la plus ambitieuse pour nos chères têtes blondes. Il n'y a qu'à constater le peu de cas qui est fait à l'enseignement de l'informatique, pourtant dans tous les domaines de notre société, tant chez les particuliers que chez les professionnels - mais puisqu'on vous dit que Bill Gates à fait rentrer les ordinateurs dans tous les foyers et que leur utilisation est si simple qu'elle ne nécessité aucune formation dédiée... C'est bien ce qu'aura retenu le conseil des prud'hommes qui a sanctionné les indélicats salariés ayant critiqués leur patron sur le média facebook dans une conversation pas si privée qu'il n'aurait pu le paramétrer.

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